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2017 MERCEDES-BENZ.COM

Qu’il s’agisse du premier jour d’école ou d’un nouveau travail, du déménagement dans une nouvelle ville ou de la première balade à bord d’une voiture neuve : un nouveau départ est toujours un événement. Avec ce Magazine Start, nous vous invitons au voyage, à la découverte du monde de Mercedes-Benz. Diverses histoires sous différentes perspectives illuminent notre marque à l’étoile.

T O U T C O M M E N C E M E N T A Q U E L Q U E C H O S E D E P A R T I C U L I E R .

Bonne lecture et bienvenue chez Mercedes-Benz.

S OMMA I R E

S OMMA I R E

62 DÉBUT DE SAISON

08 COUP D’ENVOI

La nouvelle collection d’accessoires Mercedes-Benz.

Regard dans le futur : visite chez Mercedes-Benz dans la Silicon Valley.

DÉPART 48

66 STOP

14 ENVOL

Les meilleurs endroits pour faire le plein ne sont pas les stations-service.

Une vision esthétique futuriste

24 NOUVEAU DÉPART

DÉPART ÉCLAIR 30

86 DÉBUT D'UN SUCCÈS

COUP D’ENVOI 08

Dans le ghetto, Mercedes-Benz est une icône.

Le tube mondial de Janis Joplin.

92 DÉMARRAGE RAPIDE

30 DÉPART ÉCLAIR

DÉBUT D'UN SUCCÈS 86

La formule de l’efficacité.

50 ans d’AMG.

STOP 66

FOTOS JONATHAN GLYNN-SMITH (3), DAIMLER AG ANSICHTSSACHE DerChefdesigner vor der „Powerwall“, auf die alle neuen Entwürfe projiziertwerden

96 FUTUR

36 DÉBUT DE CARRIÈRE

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08.02.17 15:53

DÉPART ÉLECTRISÉ 42

Le futur, c’est maintenant.

Pour gagner, il faut vaincre la peur.

110 MERCEDES ME

42 DÉPART ÉLECTRISÉ

DÉBUT DE CARRIÈRE36

Bienvenue dans le monde mobile de Mercedes-Benz.

La bête de l’enfer vert.

48 DÉPART

FUTUR 96

112 MENTIONS LÉGALES

NOUVEAU DÉPART 24

Suivez-nous dans l’Usine à rêves.

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C OU P D ’ E NVO I

C OU P D ’ E NVO I

« Créez votre ent reprise ! » Mercedes-Benz dans la Silicon Valley.

Le choix de la Silicon Valley comme poumon de la haute technologie mondiale remonte aux années 1930. Un professeur de l’université de Stanford avait en effet conseillé à ses étudiants de rester dans la région et de créer leur propre entreprise plutôt que de migrer vers la côte est pour y chercher un emploi. Les deux premiers étudiants à avoir suivi ce conseil et à avoir loué un garage pour y créer leur entreprise s’appelaient Will Hewlett et David Packard. Nous sommes en 1938. Leur premier client : Walt Disney.

Être premier est toujours utile si l’on veut faire la course en tête.

C’EST LA RAISON POUR LAQUELLE MERCEDES-BENZ A ÉTÉ LE PREMIER CONSTRUCTEUR À S’INSTALLER DANS LA VALLÉE LA PLUS CRÉATIVE AU MONDE, LA SILICON VALLEY. C’EST EN 1995 LORSQU’INTERNET A COMMENCÉ, D’ABORD TRÈS LENTEMENT, PUIS DE PLUS EN PLUS RAPIDEMENT, À MODIFIER NOTRE MODE DE VIE DE MANIÈRE FONDAMENTALE, QUE LE PREMIER CENTRE DE RECHERCHE ET DE DÉVELOPPEMENT MERCEDES-BENZ A ÉTÉ INAUGURÉ À PALO ALTO, DANS LA SILICON VALLEY, AVEC UN EFFECTIF DE VINGT PERSONNES. La proximité des géants de la haute technologie en plein essor stimule la créativité de l’équipe qui pénètre de nouveaux univers en vue d’imaginer la mobilité de demain. Aujourd’hui, dans le nouveau centre de Sunnyvale, inauguré en 2013, près de 240 ingénieurs, développeurs et programmeurs travaillent sur des sujets qui dépassent largement le cadre des technologies automobiles classiques, des travaux influencés par l’environnement particulier dans lequel évoluent les chercheurs, à savoir l’univers du numérique. L’une de ces innovations d’ores et déjà tangibles n’est autre qu’une pièce petite par la taille, mais gigantesque par ses capacités : la puce informatique. La puce informatique utilisée pour les calculs et les représenta- tions graphiques sur la Nouvelle Classe E est, sans exagération, un ordinateur à grandes performances. Il y a quelques années encore, il aurait fallu environ un million de watts pour alimenter en électricité et refroidir un ordinateur ou plutôt un centre informatique de la taille d’une maison pour atteindre cette capacité.

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C OU P D ’ E NVO I

Ce n’est pas qu’un jeu.

La Mercedes-Benz AMG Vision Gran Turismo incarne la philosophie de la pureté sensuelle des lignes chère à la Marque.

Les simulations de courses automobiles se contentent généralement de recréer un univers inspiré de la réalité avec la plus grande fidélité possible et de mettre en scène des véhicules réels, sous forme de jeux vidéo. En 2013, on décide cependant de faire le chemin inverse. Polyphony Digital, l’entreprise qui a développé la légendaire série de jeux Gran Turismo ® , demande aux constructeurs automobiles de lui

Un véhicule développé pour le jeu de simulation de courses automobiles le plus diffusé au monde, avant de devenir réalité.

fournir des études de style préfigurant l’avenir de l’automobile, afin de rendre la nouvelle version Gran Turismo ® 6 pour la PlayStation ® 3 encore plus sensationnelle. Le service de recherche et développement de Mercedes-Benz accepte de relever le défi, et c’est ainsi que naît la Mercedes-Benz AMG Vision Gran Turismo, une voiture aux proportions extrêmes, aux formes suggestives et truffée de haute technologie, mise en scène avec intelligence pour former un tout qui écrira une page fascinante de l’histoire de l’automobile. Cette « vision » a tellement impressionné que Mercedes-Benz a décidé de lui donner corps. L’ouverture du centre de recherche et de développement Mercedes-Benz de Sunnyvale (Californie) en 2013 a été fêtée en grande pompe avec une invitée d’honneur digne de ce nom : une maquette fabriquée à la main de

la Mercedes-Benz AMG Vision Gran Turismo en taille réelle. Ce saut du jeu vidéo vers la réalité a permis d’ouvrir une toute nouvelle voie dans le domaine du développement automobile. Gran Turismo ® permet de tester à fond le potentiel de performance de l’étude visionnaire.

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Réalité virtuelle.

Ein Traum von einem Sportwagen? Absolut! Denn der Mercedes-Benz AMG Vision Gran Turismo war ursprünglich „nur“ als virtuelle Designstudie geplant. Ausgestattet mit fast allen denkbaren Feinheitenbis hin zum Motorensound gaben ihm unsere Entwickler die extreme Form eines futu- ristischen Supersportlers – ohne sich jedoch zu weit vom klassischen Mercedes-Benz Design zu entfernen. Das Ergebnis war so herausragend, dass wir aus einem virtuellen Fahrzeug kurzerhand ein reales erschufen. U e sporti e d rêve ? T ut à fait ! En effe , la Merc des-B nz AMG Vision Gran Turismo a nitiale- ment été imaginée « uniquement » pour la réalité virtuelle. Dotée de ous les attributs automobil s imaginables, jusqu’au son du m teur, l’étude de styl a été peaufiné dans les bu eaux d’ét de pour devenir l’ xpression sublim de la supersportive du futur, ans toutefois s’éloigner d s codes stylistiques classiques de Mercedes-Benz. Le résultat a rencontré un t écho qu’il a été rapide- ment décidé de do ner corps au véhicule virtuel.

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Sensualité des formes et limpidité des surfaces sont la marque des voitures Mercedes-Benz. Gorden Wagener, directeur du bureau de style de Daimler AG, va même encore plus loin. Son concept de PURETÉ SENSUELLE nous emmène dans des mondes entièrement nouveaux. CAP SUR LE FUTUR

VISION AVEC VUE SUR LA MER « MERCEDES », LE YACHT DE 300 MÈTRES DEVIENT UNE OASIS EN MER. SON DÔME EN CRISTAL ÉCLAIRE LA NUIT. LA JOURNÉE, IL REFLÈTE LA LUMIÈRE DU SOLEIL SUR LES QUATRE PONTS PRINCIPAUX. DES IMPULSIONS MAGNÉTIQUES SERVENT DE PROPULSEUR. SILENCIEUSEMENT, LE YACHT GLISSE DANS LA BAIE SURPLOMBÉE DE HAUTES TOURS.

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SIGNIFIE L’ HARMONIE CONTRASTES « LA PURETÉ SENSUELLE

»

DES

L E T O I T I N T E L L I G E N T D E L' OA S I S P L A Z A S ' I NS P I R E D E L'A R CH I T E C T UR E D ' UNE T O I L E D 'A R A I GNÉ E . UNE MEMB R ANE U LT R A L É G È R E E T T R ANS PA R E N T E S E T E ND SUR D E S C Â B L E S F L E X I B L E S . C OMME UNE S E C OND E P E AU P OUR L A T OUR , QU I P E U T S ’ADA P T E R AU V E N T. UNE S O LU T I ON C É L E S T E .

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« CHAQUE VOITURE DE MERCEDES-BENZ EST UN MODÈLE D’ÉMOTION ET D’INTELLIGENCE »

EN DE BONNES MAINS WAGENER ET SES COLLÈGUES VERA SCHMIDT ET SYLVAIN WEHNERT (À DROITE) DANS LA VOITURE CONCEPT F 015.

INSPIRATION GORDEN WAGENER TIENT UNE

PIERRE DE GRANITE DANS LA MAIN. LA PIERRE N'A NI COINS, NI BORDS.

INSPIRÉE PAR LA NATURE LE DESIGN DE LA MERCEDES-BENZ AMG VISION GRAN TURISMO RAPPELLE LA RAIE MANTA FLOTTANT SUR L'EAU.

POINT DE VUE LE DIRECTEUR DU BUREAU DE STYLE DEVANT LE « POWERWALL » SUR LEQUEL SONT PROJETÉES TOUTES LES NOUVELLES CONCEPTIONS.

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« NOS CLIENTS DOIVENT SE SENTIR CHEZ EUX DANS LE MONDE DE MERCEDES-BENZ »

DES AILES D’ACIER TELLES LES AILES D’UN ALBATROS, LE PONT SE DÉPLOIE AU-DESSUS D’UN DÉTROIT. LA CONSTRUCTION ABRITE DIX VOIES OÙ LES VOITURES DU FUTUR FONCENT DANS DES COULOIRS DE VERRE, AUTONOMES ET JUSQU'À 500 KM/HEURE.

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E NVO L

E NVO L

GORDEN WAGENER assis sur un sofa, examine une pierre de granite. Il la fait pivoter et la palpe avec les doigts. La petite pierre est grise et oblongue, elle n’a ni bords, ni coins. Elle est l’aboutissement de millions d’années, façonnée par les éléments. Un modèle réduit de beauté absolue et d’élégance. Aucune trace de vulgarité ni de vanité. Douce au toucher, la pierre n’est rien d’autre qu’un condensé de clarté et de pureté. GordenWagener, responsable depuis 2008 du design chez Mercedes-Benz sur le plan mondial, parle d’« ADN de la forme ». Pour le directeur du bureau de style de Daimler AG, né en 1968, la pierre est source d’inspiration. Elle symbolise la 'Philosopie de Pureté Sensuelle' que Wagener tente d’insuffler à tous les produits de l’entreprise. Chaque projet, chaque automobile Mercedes-Benz poursuit l’idée de l’émotion et de l’intelligence. Wagener définit le luxe d’une manière nouvelle, il parle de « luxe moderne ». Les gens ne désirent plus accumuler et exhiber des biens. Ils préfèrent le sens et l'utilité. « Les gens intelligents sont très sélectifs », explique le critique de design britannique. « Ils ne veulent pas plus, ils veulent le meilleur. » Aujourd'hui, on recherche l ’ essence. Ces principes maîtrisent déjà la conception automobile d'aujourd'hui et sont appelés à se développer encore dans le futur. De plus en plus, notre voiture est notre sanctuaire personnel. Un véhicule intelligent, autonome, connecté. Aux formes et fonctions fluides qui ne viennent pas desservir son environnement mais au contraire, l’optimiser. Toutefois pour Gorden Wagener, la philosophie de la clarté sensuelle, combinée à l’intelligence technique et émotionnelle, ne se limite pas uniquement à l’automobile. Son équipe et lui se posent continuellement des questions : quelle est la dimension sociale ? À quoi ressemblera l’avenir urbain ? Quelle sera l’expérience mobile de demain ? Une équation à plusieurs facteurs. Les nouvelles technologies y jouent un rôle, au même titre que la planification urbaine et l’architecture. L’utilisation avisée des ressources doit être considérée, ainsi que les souhaits et besoins des prochaines générations. Certaines questions sont ici primordiales : quelle direction doit prendre la révolution numérique pour ne pas être une entrave mais au contraire une libération ? Comment utiliser au

mieux le flux de données croissant ? Comment transformer les zettaoctets et les yottaoctets en une langue du futur qui a du sens ?

Dans cette évolution, le design occupe une place centrale. Il devient en effet l’interface essentielle entre les mondes externe et interne, entre la technique et l’émotion. Le livre « Sensual Purity – Gorden Wagener on Design » nous plonge dans les arcanes de la pensée du célèbre directeur de style. Il nous permet de découvrir le travail de son équipe, lire des essais de philosophes et écouter les conversations de Wagener avec des créateurs de premier plan. La visite dans les coulisses du studio de création est particulièrement captivante. On y trouve le projet d’un futur où mobilité et vie fusionnent, où gratte-ciel et espaces verts coexistent, où les ponts sont devenus des tunnels de verre à grande vitesse et où les drones évoluent dans le ciel tels des oiseaux. Une vision utopique ? Peut-être. Mais sans rêves et sans fantaisie, le design n'avancerait pas. D ’ ailleurs l’équipe de Wagener fait régulièrement des brainstormings avec des neuroscientifiques, des architectes non conformistes et des nomades numériques. Ensemble, ils explorent les sphères du savoir et du rêve, pour repousser les limites entre le possible et l’impossible. Ils favorisent en outre une diversité culturelle dans laquelle les surfeurs californiens s’expriment autant que les ingénieurs allemands. Les fruits de ces échanges d’idées s’expriment dans les visions du « monde futur de Mercedes-Benz ». Ici, nous voyons des ports de plaisance qui surgissent de la mer comme les raies manta. Des voitures qui se laissent conduire par la force de l ’ esprit. Des ponts intelligents qui se déploient au-dessus d’un détroit comme les ailes d’un albatros. Nous voyons des hommes et des femmes assis devant des écrans flottants, des plateformes d’observation carrossables à mille mètres au-dessus du niveau de la mer. Un nouveau monde, empreint de clarté, qui compose parfaitement avec l ’ existant. Gorden Wagener a toujours la pierre dans les mains. Parfaite, sans coins ni bords. Sensuelle et pure. C’est la grandeur dans les détails.

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NOUV E AU D É PA R T

NOUV E AU D É PA R T

«DANS LE GHETTO, LA MERCEDES EST UNE ICÔNE» L A S TAR AMÉR I CA I NE DU RAP A$AP ROCKY É VOQUE L ' H I S TO I R E DE SON ENFANC E DANS L E CADR E DE L A CAMPAGNE « GROW UP » DE ME RC EDE S - B ENZ . QU ’ E S T - C E QUE L’AR T I S T E E T L A MARQUE ON T EN COMMUN ?

IL EST TEMPS « Grandis. Cherche-toi un boulot » - La star A$AP Rocky et le coupé CLA

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NOUV E AU D É PA R T

Rocky, votre percée en tant que rappeur date de 2011. Depuis vous êtes aussi designer, mannequin, directeur d’un label musical et acteur en vogue. Le collectif A$AP, dont vous êtes membre, est devenu une sorte d’agence de création qui produit de la musique, de la mode et des films. Est-ce qu’au départ vous aviez l’intention d’être actif dans autant de domaines ? Je suis de Harlem, mec, donc extravagant et curieux de nature. Je sais que j’ai plusieurs talents. Alors pourquoi je ne devrais pas tous les essayer ? Et est-ce que l’endroit où vous avez grandi a influencé votre parcours ? Bien sûr ! À New York mon quartier est connu sous le nom de « Harlem World ». C’est comme un microcosme. Ce quartier a une énergie qui lui est propre et qui a déjà inspiré des générations de musiciens, poètes et écrivains. Cet héritage, j’en ai toujours été conscient. Oui, mes origines ont eu une grande influence sur moi. Mais OK, je n’allais pas me contenter de ne faire qu'un seul truc. Il y a de nombreux talents à Harlem. Qu'est-ce qui explique que vous ayez tellement bien réussi ? Je n’ai jamais eu l’impression de rentrer dans une seule catégorie. Tout ce que je fais découle de ma nature, de ma personnalité. C’était aussi le cas de ceux avec qui j’ai grandi. Nous n’avions pas vraiment de plan. On était une bande de mauvais garçons qui traînaient dans Harlem. Ce qui nous a permis d’aller si loin ? Nous avons réussi à ramener nos opinions en matière de goûts et d’idées à un niveau abstrait. Nous avons vraiment cherché à comprendre pourquoi certaines choses sont cool. J’ai eu la chance de trouver dans A$AP un groupe de personnes qui pensaient comme moi. C’est important de faire les bonnes rencontres. Vos projets sont, pour beaucoup, des travaux de collaboration. Vous avez par exemple créé pour la marque de jeans Guess. Comment décidez-vous avec qui vous souhaitez travailler ? Tout est une question de passion et d’instinct. Une collaboration doit être naturelle, on doit sentir une certaine chimie. Ça n'a aucun sens de se lancer aveuglément dans un projet en espérant qu'on soit tous sur la même longueur d'ondes à la fin. Recherchez-vous vous-même des partenaires ? Je préfère aborder moi-même les gens. Surtout dans la mode, parce que j’ai des goûts bien à moi. Mais bien sûr, on me sollicite souvent. L’énergie d’A$AP, beaucoup de gens la kiffent et ont envie d’y goûter.

TOUT SIMPLEMENT COOL A$AP Rocky (au centre, devant le coupé CLA, avec des mannequins à Barcelone) dit être « incroyablement fier » de sa collaboration avec Mercedes-Benz.

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CONV I C T I ON , CHANCE E T I NTU I T I ON

Comment la collaboration avec Mercedes-Benz s ’ intègre-t-elle à votre monde ? Que signifie cette marque pour vous ? Mercedes-Benz, c’est l’icône. Dans le ghetto, avoir une Mercedes- Benz indique qu’on a réussi. Pour moi, être associé à cette marque, c’est tout simplement génial. Dans le film, à vos côtés, le coupé CLA joue le rôle principal. Avez-vous une Mercedes-Benz préférée ? J'en ai deux. Le cabriolet SL de 1967 que j’aime depuis des années. Et la Mercedes-Benz Classe G 6x6 qui est tout simplement fabuleuse. Êtes-vous satisfait du résultat du partenariat ? Complètement ! Mercedes-Benz a tiré cette histoire folle de mon enfance et en a fait un film incroyablement puissant. Il raconte mon histoire dans une perspective nouvelle, insolite et le retour que j’en ai eu était carrément positif. Les gens n’en revenaient pas de voir Mercedes-Benz s’attaquer à un sujet aussi dur, aussi réel. Je suis extrêmement fier du résultat de cette collaboration. Le film raconte comment la mort brutale de votre frère vous a poussé à devenir musicien et rappeur pour échapper à la loi de la rue. Avoir des projets, c’est une chose. Mais les réaliser, c’est très différent. Comment y êtes-vous parvenu ? Parfois on n’a pas le choix ! (rires). C'était ma seule chance. Ce qui ne veut pas dire que j'ai choisi la musique de façon rationnelle. La musique, c’est mon truc. La culture aussi. Et j’aime le style de vie qui va avec, je me sens à l’aise. Et les alternatives n’étaient pas particulièrement attirantes : être dealer ou faire d’autres choses illégales. Cette vie-là a tué mon frère. J’aurais peut-être eu la chance de trouver un travail régulier. Encore que là d’où je viens, le travail légal ne rapporte pas grand-chose. A $ A P R O C K Y E S T N É E N 1 9 8 8 S O U S L E N O M D E R A K I M M A Y E R S . I L A G R A N D I À H A R L E M À N E W Y O R K . E N 2 0 0 7 , I L R E J O I N T L E C O L L E C T I F A $ A P , A C R O N Y M E D E « A L W A Y S S T R I V E A N D P R O S P E R » . E N D ' A U T R E S T E R M E S : P E R S É V È R E E T S O I S P R O S P È R E .

Et dans votre entourage, rencontrez-vous des gens qui veulent changer mais n’y arrivent pas ? D’après moi, on ne peut changer que si on le veut vraiment. Il faut être ouvert et, bien sûr, il faut qu’il y ait une opportunité. J’espère que des gens de mon quartier auront cette chance. Je prie pour eux et je fais tout ce que je peux pour que les choses changent. Mais ça ne marche pas toujours. Comme dit le proverbe, on ne saurait faire boire un âne qui n’a pas soif. Vous avez dit une fois que la rencontre avec Yams, le fondateur du collectif A$AP mort d’une overdose en 2015, a changé votre vie. En réalité, il m’a carrément sauvé la vie. Cette rencontre, vous l’attribuez à la chance, à la coïncidence, au destin ? Quel rôle jouent ces facteurs dans une carrière comme la vôtre ? Il faut y croire, mais on a aussi besoin d’un peu de chance… (il réfléchit) et d’une solide intuition. Après, tous les morceaux du puzzle doivent se mettre en place, du moins pour moi. Je suis content que les choses se soient passées comme elles se sont passées. Yams et moi, on était comme les deux doigts de la main. Il est devenu mon meilleur ami. C’était mon mentor. Il m’a guidé, il a souvent fait passer ma carrière avant la sienne. Je lui suis à jamais redevable. La campagne actuelle de Mercedes-Benz parle du passage à l’âge adulte. Avec ses avantages, comme le permis de conduire. Mais quels aspects de votre enfance vous manquent ? C’est simple ! Aucune responsabilité. Aucun engagement. On n’a pas de réels soucis quand on est gamin. Tout ce qu’on nous demandait, c’était de faire attention à nos jouets et d’apprendre l’alphabet. Je n’avais pas vraiment conscience de toute cette liberté. Je voulais à tout prix être un adulte et faire comme eux. On devrait apprendre aux enfants à apprécier ces moments, pour qu’ils puissent vraiment en profiter et s’en rappeler pour toujours. Moi, j’ai eu la chance que mes parents et ma famille y aient veillé. Ces moments de mon enfance sont gravés dans ma mémoire.

EN QUÊTE Aujourd’hui, pour A$AP Rocky (ici avec le mannequin Kora Cissokho), ce qui compte c’est « le bonheur des moments précieux ».

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E N 2 017, L E S V O I T U R E S D E S P O R T M E R C E D E S - A M G C É L È B R E N T L E U R J U B I L É . L’ H E U R E E S T V E N U E P O U R L E S I N G É N I E U R S D ’ A F F A L T E R B A C H D E M E T T R E L E T U R B O .

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PERCÉE JUILLET 1971, SPA, BELGIQUE : LA 300 SL 6.8 DE AMG, VICTORIEUSE FACE À TOUTES LES RIVALES, ABASOURDIT LE MONDE DU SPORT AUTOMOBILE.

RECORD SUR LE NÜRBURGRING Le test réalisé par un magazine de sport automobile sur la boucle nord du Nürburgring fut encore plus impressionnant que les chiffres. Cette piste surnommée « l’enfer vert » est réputée pour être la piste la plus difficile au monde. Enregistrant un temps re- cord de 7 minutes et 10,9 secondes, la GT R d’une puissance de 430 kW a été la voiture de course admise à la circulation la plus rapide jamais testée. C’était une sorte de compétition à domicile, puisque le modèle haut de gamme AMG a passé la majeure partie de sa période de développement sur le Nürburgring.

développe des modèles de voitures de sport ou haute perfor- mance à couper le souffle et assemble des moteurs à la main. La collaboration avec Mercedes-Benz a commencé en 1990 et la marque appartient à Daimler AG depuis 2005. Depuis 2009, l’entreprise assure le développement complet en interne des voitures de sport produites à Affalterbach. La série actuelle est la Mercedes-AMG GT. Un modèle extrêmement spor- tif, qui allie puissance maximale et ornements raffinés évoca- teurs de la légendaire voiture de sport 300 SL des années 1950. Le coupé GT est sur le marché depuis deux ans en deux gammes de puissance. La série GT s’agrandit en 2017 avec l’arrivée d’une version Roadster en deux gammes de puissance et du coupé haut de gamme AMG GT R. Tous les modèles sont alimentés par un groupe moteur V8 développé par AMG et introduit en 2015. Le moteur dispose d’un système d’injection directe essence et de deux turbocompresseurs. Le groupe moteur 4 litres délivre une puissance comprise entre 340 kW (462 ch) et 430 kW (585 ch) suivant le modèle. Le GT R atteint une vitesse de 100 km/h en 3,6 secondes et monte jusqu’à 318 km/h.

« Soyez bref », c’est le message qu’on pouvait lire il y a des décen- nies dans les cabines téléphoniques jaunes en Allemagne. C’était l’époque où les gens s'appelaient au lieu de partager des likes et des photos de petits chats. Hans Werner Aufrecht est lui aussi resté concis dans le choix d’un nom pour l’entreprise qu’il a fondée avec son collègue Erhard Melcher de Daimler Benz. Ils l’ont appelée AMG. Trois lettres, un nom, aujourd’hui une marque mondiale. Les lettres correspon- daient à Aufrecht Melcher Großaspach. Großaspach, un petit vil- lage situé dans la région de Stuttgart, est le lieu de naissance de Hans Werner Aufrecht. Il se trouve à proximité immédiate de l'entreprise qui se chargerait de mettre au point les véhicules Mercedes-Benz pour le sport automobile et d’améliorer la puissance des véhicules de série. Telle était l’idée. C’est devenu un phénomène. Aujourd’hui l’entre- prise est connue sous le nom de Mercedes-AMG et emploie 1500 personnes à Affalterbach, à quelques kilomètres seulement du siège social d’origine. Marque sœur de Mercedes-Benz, elle

MERCEDES- AMG GT CONSOMMATION DE CARBURANT* EN VILLE / HORS AGGLOMÉRATIONS / COMBINÉE : 12,5/7,9/9,6 LITRES/100 KM ÉMISSIONS CO2 COMBINÉE : 219 G/KM MERCEDES- AMG GT R CONSOMMATION DE CARBURANT* EN VILLE / HORS AGGLOMÉRATIONS / COMBINÉE : 15,1/9,0/11,4 LITRES/100 KM ÉMISSIONS CO2 COMBINÉE : 259 G/KM

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Toutes les versions affichent désormais la nouvelle signature de la gamme : la grille de calandre Panamericana. Les véritables connais- seurs de Mercedes-Benz ne sont plus surpris par les barres chro- mées de la calandre diamant. Ils sont par contre transportés par la 300 SL, série W 194, qui fera de Mercedes-Benz le grand gagnant du sport automobile en 1952. Parmi les succès spectaculaires de la 300 SL dès la première saison, il y eut la double victoire aux 24 Heures du Mans et en particulier la double victoire lors de la course d’endurance Carrera Panamericana, longue de 3371 kilomètres, sur les pistes gravillonnées mexicaines éreintantes. En 1952, le cofondateur d’AMG, Hans Werner Aufrecht était un adolescent. Les pilotes de course de Mercedes-Benz étaient ses héros et son rêve était de travailler un jour dans le dé- partement compétition de Daimler-Benz. Son rêve se réalise ou presque. En effet après avoir été embauché dans l’équipe de développement, il apprit en 1964 que l’usine se retirait du sport de compétition.

de la Mercedes-Benz 600, la berline haut de gamme offrait la puis- sance d’une voiture de sport. Après presque deux ans de travail minutieux sur une voiture de récupération – les moyens de la jeune entreprise n’étant pas suffisants pour une voiture neuve – une voi- ture de course faite pour gagner vit le jour. Une ingénierie extrême- ment sophistiquée et l’augmentation de la cylindrée à 6,8 litres ont permis de démultiplier la puissance du moteur de 250 à plus de 400 ch. La lourde berline a eu raison des voitures de sport rivales bien plus légères lors des 24 Heures de Spa en 1971. Du jour au lendemain, le nom AMG est devenu une référence pour les fans de sport automobile. 1000 CH SUR LA ROUTE ? L'entreprise était en plein développement. Jusqu’à la fin des an- nées 2000, Mercedes-AMG a perpétué ainsi une tradition qui re- monte aux années 1920 chez Mercedes-Benz et qui avait conféré aux modèles S et aux Flèches d’argent d’avant-guerre un carac- tère unique : pression de suralimentation et puissance accrues par le compresseur mécanique. Aujourd’hui, on utilise le double turbocompresseur dont l’efficacité est encore plus grande. Instal- lé sur la Mercedes-AMG E 63 S, le biturbo du nouveau moteur 4 litres transforme une berline en athlète de haut niveau : avec 450 kW (612 ch), la E 63 S est la Classe E la plus puissante et la plus rapide en accélération (3,4 secondes de 0 à 100 km/h) de tous les temps. Pour son cinquantième anniversaire, AMG va dévoiler son dernier bijou exclusif : l’hypercar Mercedes-AMG. Un cœur de spor- tive qui se caractérisera par un groupe motopropulseur hybride de Formule 1 avec plus de 1000 ch, homologué pour la route. Il est clair qu’à l’avenir, l’entreprise restera fidèle à son principe d’améliorer en permanence la dynamique de conduite.

Mais Aufrecht n’abandonna pas et conti- nua la poursuite de son rêve, chez lui, dans son garage à Großaspach. Avec ses collègues Erhard Melcher et Manfred Schiek, il transforma une 300 SE (série W 112), à l’époque la berline de série alle- mande la plus rapide, en une voiture de tourisme de compétition. Le succès fut énorme : Schiek remporta dix victoires au cours de la saison 1965 des voitures de tourisme. Les nouvelles du succès se répandirent vite et d’autres pilotes, mais

aussi des privés, cherchaient à aider les motoristes Aufrecht et Melcher à maximiser le potentiel de leur voiture. « En fait, nous voulions simplement prendre part au sport automobile », se sou- vient Hans Werner Aufrecht. « Mais pour assurer le financement, nous devions accepter des activités complémentaires de réglage. » Au fil des années, ces activités complémentaires devinrent des commandes régulières qui aidèrent à transformer les véhicules Mercedes Benz en voitures haute performance. La percée mon- diale de la marque s'est produite en mars 1968 avec la sortie de la 300 SEL 6.3. Avec la boîte de vitesses automatique et le moteur V8

« Nous savions que nous pouvions gagner. Mais les autres ne le savaient pas encore ! »

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« Pour

peur ! » GAGNER ,

il faut vaincre la

DES LEÇONS DE VIE Il y a soixante ans, la pilote de rallye suédoise Ewy Rosqvist était déjà une figure d’exception et elle l’est toujours. Elle revient ici sur son parcours unique et révèle les secrets personnels de sa réussite.

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haleur, poussière et des gauchos argentins qui galopent tout autour. Un avion plane au-dessus d’elle, avec à bord un photographe qui crie : « Ewy est morte ! Ewy est morte ! » La pi- lote suédoise Ewy Rosqvist vient juste de percuter un passage à ni- veau fermé avec sa Mercedes-Benz 220 SE. La barrière a déchique- té une partie du toit et a traversé le pare-brise. « Je ne pouvais pas l’éviter. Des personnes se trouvaient à ma droite et à ma gauche », se souvient l’octogénaire pleine de vie dans son deux pièces situé dans un ancien immeuble superbe d’une Marina de Stockholm. Les yeux bleus d’Ewy Rosqvist brillent d’excitation plus d’un demi-siècle après l’accident. Elle rit. En 1962, après avoir frôlé la mort, elle reste non seulement au volant, mais remporte également le Championnat du monde des voitures de tourisme en Argentine. Peu importe si son nez continue de saigner après l'accident. Elle traverse les Andes et la pampa, en changeant les pneus une multitude de fois. « Quand on veut gagner, il faut vaincre la peur, » dit Ewy Rosqvist, « du moins au volant. » Elle fera ensuite des cauchemars pendant des mois. D’une petite ville de Suède à Stockholm Ewy baronne de Korff-Rosqvist, nom qu’elle porte depuis son ma- riage en secondes noces avec le baron Alexander von Korff en 1965, a remporté avec sa copilote Ursula Wirth, les six étapes du rallye sur route de 4642 kilomètres en Argentine et a franchi la ligne d’arrivée à Buenos Aires trois heures avant ses concurrents mascu- lins. « Un miracle » dit en souriant Ewy Rosqvist en haussant légère- ment les épaules. « Mais un miracle indispensable. Certains partici- pants masculins s’étaient moqués de moi. Il fallait donc que je démontre que j’étais meilleure. » De retour en Suède, sa victoire fait la une des journaux pendant quelques jours reléguant au second plan la crise de Cuba. Seule fille parmi cinq enfants, Rosqvist a vite appris à s’imposer. La jeune Ewy voulait devenir vétérinaire. Mais l’université de Stockholm était très éloignée de sa ville natale Ysatd. Elle passe donc d’abord par le collège d’agriculture avant d’étudier la méde- cine vétérinaire pendant deux ans dans la capitale suédoise. « Mais

2 LES DÉTAILS COMPTENT « On passait des journées entières à rouler dans la poussière et la boue, les vestes blanches grises de poussière et les cheveux collants sous le casque. Mais avant de descendre de voiture, j’ai toujours pris le temps de remettre du rouge à lèvres. Il suffit de quelques secondes, pas plus. »

1 BIEN CHOISIR SON PARTENAIRE « Rien n’est pire qu’un copilote qui croit tout savoir mieux que vous. Le parfait copilote doit accepter la hiérarchie en voiture. Ce qui explique pourquoi les hommes sont souvent de si mauvais copilotes. »

j’avais vraiment envie de revenir à la maison. Je souhaitais travailler de manière moins théorique et plus pratique », explique-t-elle. De retour dans sa petite ville du sud de la Suède, elle devient vétéri- naire assistante, ce qui l’amène à parcourir chaque jour entre 150 et 200 km sur des routes caillouteuses allant de ferme en ferme. Son père, s'inquiétant pour sa sécurité, lui offre une Mercedes-Benz 170 S, et c’est le début d’une grande histoire d’amour. « Quelle ma- niabilité !» s’exclame-t-elle. « Je filais le long des champs. Je condui- sais de mieux en mieux, de façon plus sûre aussi. » C’est ainsi que, sans s’en rendre compte, elle fera les premiers pas de sa carrière de pilote de course.

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groupes de visiteurs dans l’usine de Mercedes-Benz. Ce n’est qu’après la mort prématurée de son second mari en 1977 qu’elle retourne en Suède. Soudain elle se lève et quitte la pièce. Elle revient dans le salon avec la veste bleu clair de l’équipe Mercedes. Elle est toujours à portée de main dans sa garde-robe, tout comme le casque blanc qu’elle a porté dans tous les rallyes. L’icône de la course les porte toujours quand elle apparaît en public comme ambassadrice de la marque Mercedes. Ses derniers tours sur le Nürburgring re- montent à deux ans. Ensuite, c’est le cœur lourd qu’elle a volontaire- ment renoncé à son permis de conduire. « Ma vue se détériore de plus en plus », soupire-t-elle. Elle nous confie, en nous parlant de sa deuxième passion : « Je ne peux plus peindre non plus ». Des ta- bleaux de paysages, de paons et, naturellement, de sa Mercedes, décorent les murs de sa salle de séjour. Mais elle retrouve rapide- ment le sourire : ses peintures se vendent bien actuellement ex- plique-t-elle. « On peut difficilement rêver mieux. Et puis, je continue à être une terreur sur la route... à vélo ! »

LE PRIX DU SUCCÈS « Pour réussir en tant que femme dans un domaine réservé aux hommes, il faut être prête à se battre. Je n'ai pas pu compter les bleus que je me suis faits au passage. » 4

RÉCOMPENSES MÉMORABLES Autrefois, les broches de la victoire ornaient les revers de veste de Rosqvist. Aujourd’hui, elles font partie de sa collection de trophées.

5 RESTER SOI-MÊME « Chaque fois que nous nous arrêtions en Argentine, une foule d’hommes s’attroupait autour de la voiture. Mes chambres d’hôtel regorgeaient de bouquets de fleurs et de cartes avec des messages on ne peut plus clairs. Mais je n’ai jamais cédé aux avances. Je gardais la tête sur les épaules. »

Sur les pistes gravillonnées de Monte Carlo En 1954, Ewy Rosqvist prend part au rallye du Soleil de Minuit sué- dois. Avec son premier mari Ingve Rosqvist, ingéneiur et fan de sport automobile. « J’ai tellement aimé ça que je voulais être au volant moi-même. » À 27 ans, elle entreprend sa première course. À la fin des années 50, elle remporte l’ensemble des trophées Féminin en Europe depuis la « Coupe des 1000 Lacs » en Finlande jusqu’à la « Coupe des Dames » internationale. Souvent Rosqvist ne savait pas comment réunir les fonds nécessaires. Mais en 1962, la pilote de talent est remarquée par Mercedes-Benz qui l’embauche. « Les six années qui suivirent furent les plus merveilleuses de ma vie », s’extasie la grande dame du rallye en feuilletant un énorme album photo en cuir, orné d’une étoile. « Tous les ans, nous prenions part à douze rallyes : Autriche, Monte Carlo, Italie, Argentine... » À Monaco, c’est la princesse de Monaco qui lui remet son trophée. En Suède, elle est félicitée par le prince Bertil en personne. Les tro- phées décorent désormais son salon : coupes d’argent, volants d’or et lions en porcelaine. « Mais les trophées les plus importants se trouvent au musée Mercedes-Benz de Stuttgart », explique Ewy Rosqvist. Elle y a vécu quelques années, guidant les

3 ET LE SPORT ? « Je n’ai jamais été attirée par le fitness. La course me suffisait amplement pour garder la ligne. Sans direction assistée, bien sûr. »

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PRÊTE À DOMPTER LA ROUTE

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O Ù S ’ E S T P A S S É U N E G R A N D E P A R T I E D E S A P É R I O D E D E D É V E L O P P E M E N T .

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L E D É M A R R A G E C L A S S I Q U E C O M M E N C E A U G A R A G E .

Le coup d’envoi. Sans ce démarrage, il n'y aurait peut-être jamais eu de garage.

P O U R C H A N G E R L E M O N D E , O N A B E S O I N D E P E U . I L S U F F I T D ' A V O I R U N E I D É E R É V O L U T I O N N A I R E , D U C O U R A G E P O U R L A M E T T R E E N P R A T I Q U E , D E P E R S É V É R A N C E P O U R E S S U Y E R L E S R E V E R S E T P E U T - Ê T R E D ' A V O I R U N P A V I L L O N D A N S L E J A R D I N .

En 1872, Gottlieb Daimler accède à la fonction de directeur technique au sein de l’usine de fabrication de moteurs à gaz de Deutz, près de Cologne. C’est là, avec son collaborateur le plus proche du nom de Wilhelm Maybach, qu’il développe le moteur à gaz à quatre temps jusqu’à la maturité de série. Après des désaccords avec la direction de l’entreprise, il quitte cette dernière au milieu de l’année 1882 pour réaliser son projet d’un moteur compact et performant. A Bad Cannstatt, qui fait aujourd’hui partie de la ville de Stuttgart, il achète une villa entourée d’un grand jardin. La serre, que Daimler fait immédiatement agrandir en y ajoutant un bâtiment en briques, est pour ainsi dire faite sur mesure pour y installer un atelier d’essais. C’est là, avec Wilhelm Maybach, qui a également quitté Deutz pour le rejoindre à Bad Cannstatt, que Gottlieb Daimler commence à tester un petit moteur à combustion tournant à régime élevé. Son principe fondamental : utiliser l’essence comme seul combustible pour les moteurs et décliner ces derniers pour tous les véhicules imaginables, sur terre, sur eau et dans les airs.

Les essais se déroulent dans le plus grand secret, Gottlieb Daimler craignant que des concurrents aient vent de son idée. Même les employés de maison et le jardinier affecté à l’entretien de l’immense parc ignorent tout de ce que leur patron et Maybach « fabriquent » dans la serre. Ce secret n’est pas sans engendrer une certaine méfiance chez le jardinier, Weinbuch, qui se confie un jour à un agent de police pour lui faire part de ses soupçons : il pense que Daimler et Maybach fabriquent de la fausse monnaie dans la serre car il entend souvent des bruits de métal. Lorsque, une nuit, la police rend visite aux deux ingénieurs, la surprise est totale : aucune presse de fabrication de piècesdemonnaie,maisuniquementdesoutilsetdespiècesdemoteur. Désormais, Gottlieb Daimler et Wilhelm Maybach peuvent poursuivre leurs recherches en toute quiétude, avec pour résultat le tout premier moteur à quatre temps à régime rapide en 1883. Gottlieb Daimler vient de réaliser son rêve d’un système d’entraînement à vocation universelle, une invention qui va révolutionner le monde. L’atelier d’essais dans la serre du parc de Bad Cannstatt est encore visible aujourd’hui. C’est un lieu de mémoire baptisé « Gottlieb- Daimler-Gedächtnisstätte », où a été aménagé un petit musée.

On a l’impression que Gottlieb Daimler et Wilhelm Maybach viennent juste de refermer les portes : l’ancienne serre révèle de manière impressionnante comment les deux pionniers travaillaient en 1882. L’atmosphère de l’atelier des premières années est clairement perceptible.

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Suivez-nous dans l’usine des rêves.

L E M Y T H E M E R C E D E S - B E N Z .

U N E M E R C E D E S - B E N Z E S T B I E N P L U S Q U ’ U N E S I M P L E V O I T U R E . E L L E F A I T P A R T I E D ’ U N E H I S T O I R E U N I Q U E , F A Ç O N N É E P A R D E S H O M M E S E T D E S F E M M E S D ’ E X C E P T I O N . P A R L E C O U R A G E E T L ’ I N T E L L I G E N C E , P A R L ’ A M B I T I O N E T L A P E R F E C T I O N . E T P A R U N E E X I G E N C E Q U I D E P U I S L ’ É P O Q U E D E G O T T L I E B D A I M L E R E S T R E S T É E L A M Ê M E : L E M E I L L E U R , S I N O N R I E N .

Des premiers pas de la voiture aux rêves automobiles des temps modernes, d’innom- brables idées, brevets et records ont jalonné l’épopée de l’automobile. L’invention de l’automobile n’est que le début de cette histoire passionnante. Depuis sa naissance, l’automo- bile n’a cessé d’être réinventée et améliorée, devenant de plus en plus sûre et de plus en plus fascinante, conformément à la devise maison qui prévaut depuis la première heure. Suivez-nous pour un petit voyage passionnant à travers une grande histoire qui s’enrichit de nouveaux chapitres avec chaque voiture et chaque conducteur.

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Une nouvelle étoile au firmament.

T R O I S H O MM E S E T U N E F E MM E R É V O L U T I O N N E N T L A M O B I L I T É P O U R L’ É T E R N I T É .

Gottlieb Daimler, Carl Benz et Wilhelm Maybach

La « Reitwagen » (draisienne à moteur) de Daimler

La voiture à moteur brevetée Benz

Mercedes 35 ch

C’est à la fin du XIX e siècle que les trois pionniers Daimler, Benz et Maybach ont posé les jalons de la mobilité moderne. Du premier moteur essence à haut régime à la première automobile, en passant par la première « motocyclette », les trois inventeurs n’ont cessé de faire la course à la surenchère avec leurs brevets révolutionnaires. La percée définitive de l’automobile n’est cependant pas l’œuvre de ces trois inventeurs de génie, mais celle d’une femme animée d’un courage extraordinaire.

1885

1886

1900

Bertha Benz. Le premier voyage. Une invention géniale ? Certainement. Révolutionnaire ? À coup sûr. Mais une invention utile au quotidien ? C’est l’épouse de Carl Benz, Bertha, qui a décidé d’apporter elle-même la réponse à ces questions. Elle installe ses deux fils à bord de la première voiture du monde et prend la route. Témoignant une confiance absolue dans l’invention de son époux, elle entreprend en août 1888, sans l’en informer, le premier long

L ’ I D É E P O U R S U I T S O N C H E M I N , P O U S S É E P A R D E S I N V E N T E U R S Q U I N E C E S S E N T D E L A F A I R E É V O L U E R . I L E S T D I F F I C I L E D E C R O I R E Q U ’ À P E I N E D E U X D É C E N N I E S S É P A R E N T L A « D R A I S I E N N E À M O T E U R À P E T R O L E » D E L A M E R C E D E S 3 5 C H . D ’ U N P O I N T D E V U E T E C H N I Q U E , M A I S P A S S E U L E M E N T , I L S E M B L E Q U E D E S S I È C L E S S E S O I E N T É C O U L É S E N T R E L E S D E U X I N V E N T I O N S .

L ’ O R I G I N E D E L A M A R Q U E : L ’ É T O I L E E T L A C O U R O N N E D E L A U R I E R S

Une Marque dont la longue histoire a écrit l’Histoire. Après que la société Daimler-Motoren- Gesellschaft a réussi à se forger une solide réputation au début du XX e siècle avec ses voitures de Marque « Mercedes », l’entreprise est encore à la recherche d’un emblème distinctif. Les fils de Gottlieb Daimler, décédés entre-temps, se souviennent alors d’une étoile avec laquelle leur père avait identifié son domicile sur une carte postale de Cologne et de Deutz. Le message envoyé à l’époque à son épouse était qu’une étoile s’élèverait un jour en ce lieu. La proposition est bien accueillie au sein du directoire et l’étoile vient trôner à partir de 1910 sur la calandre de chaque Mercedes.

À la même époque, Carl Benz utilise la couronne de lauriers pour symboliser les succès des voitures de la Marque en compétition automobile. En 1926, lors de la fusion des deux entreprises qui allaient devenir la société Daimler-Benz AG, la nouvelle Marque Mercedes-Benz se voit symbolisée par l’association de l’étoile Mercedes et de la couronne de lauriers Benz. Aujourd’hui, l’étoile Mercedes est devenue un symbole international incarnant l’innovation et la tradition, un lien entre le passé et l’avenir de l’automobile. Elle est tellement populaire qu’elle est restée longtemps la « pièce de rechange la plus utilisée » chez Mercedes, pour la simple raison que, par amour pour l’Étoile, de nombreux aficionados ne pouvaient s’empêcher de la voler.

voyage de l’histoire de l’automobile, et démontre ainsi la qualité du concept de véhicule sur le plan technique. Partie de Mannheim pour rejoindre Pforzheim, elle parcourt la distance incroyable de 106 kilomètres. Le soir même, un télégramme arrive à Mannheim : « Voyage à Pforzheim réussi - Sommes arrivés chez grand-mère. »

1884

La « Standuhr » (l’horloge). Le moteur à combustion, l’ancêtre du moteur automobile

En 1884, Gottlieb Daimler et Wilhelm Maybach développent dans le plus grand secret le premier moteur quatre temps à essence compact au monde et ce, dans la serre de Daimler à Bad Cannstatt, près de Stuttgart. Fort d’une puissance d’un cheval environ, le moteur surprend néanmoins ses inventeurs par sa force. Mieux encore : il est si léger et si petit qu’il peut être installé sur tout type de véhicule. Il sera la clé de la vision de Daimler en quête d’une solution de motorisation exploitable « sur l’eau, sur terre et dans les airs ». Sa forme rappelant celle d’une horloge, ses deux inventeurs lui attribueront ce surnom affectueux, intimement convaincus que cette « horloge » annoncera bientôt une nouvelle ère de la mobilité.

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D E S A U T O M O B I L E S D E L É G E N D E

La Mercedes-Benz SL « Pagode » ou comment assumer un lourd héritage avec légèreté. Assurer la relève de la 300 SL n’est pas chose facile, mais la « Pagode » s’acquitte de cette mission avec gloire. Le roadster tout en filigrane, qui doit son surnom à son pavillon incurvé en son centre, préfigure non seulement une nouvelle tendance stylistique des voitures de sport Mercedes, mais affiche également une longue liste d’équipements novateurs dédiés à la sécurité. Ainsi, le modèle sport est le premier SL doté d’une carrosserie de sécurité signée Béla Barényi, le « père de la sécurité passive » à qui l’on doit une multitude d’idées et de brevets notamment sur la sécurité.

La Marque à l’Étoile réussit comme nulle autre à générer une énorme fascination, comme en témoigne l’un de ses joyaux les plus célèbres : la 300 SL. Le modèle à portes-papillon, qui faisait tourner les têtes de milliers de personnes au milieu des années 1950, est encore souvent considéré aujourd’hui comme la voiture de sport la plus belle jamais construite. À vrai dire, la première 300 SL d’origine n’avait pas été élaborée pour des questions de design, mais pour être puissante. Cependant, ses succès en compétition automobile attisent les convoitises. Sa réussite est liée à un détail totalement dédié à la performance, à savoir un cadre tubulaire léger et très solide qui, pour des questions d’architecture, ne permettait pas l’implantation de portes normales. La « Gullwing » et ses portes-papillon venait de naître.

Mercedes 300 SLR « Coupé Uhlenhaut »

Mercedes 230 SL « Pagode »

1955

1963

1954

1959

Belles, rapides et sûres. Les chefs de

gouvernement aussi ont toujours été à l'aise dans les grandes berlines.

Mercedes 190 SL

Mercedes 220 SE, une référence dans le domaine de la sécurité passive avec sa cellule passagers ultrarésistante et ses zones à déformation contrôlée

Mercedes 300 SL « portes-papillon »

Mercedes 600 Pullman

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Peu importe ce qui est à venir. La Classe G est pionnière depuis 37 ans.

La Mercedes-Benz Classe S

Le modèle G de Mercedes-Benz, appelé aujourd’hui Classe G

1972

1979

1970

2017

Mercedes-Benz C 111

Mercedes-AMG GT R

I N E S T I M A B L E

D È S L A P A R U T I O N D E S P R E M I È R E S P H O T O S D U V É H I C U L E E X P É R I M E N T A L C 1 1 1 D A N S L A P R E S S E S P É C I A L I S É E , L E S P R E M I È R E S C O M M A N D E S S O N T A R R I V É E S S A N S D É L A I À S T U T T G A R T , C E R T A I N E S A V E C D E S C H È Q U E S E N B L A N C S I G N É S . T O U T E F O I S , L A V O I T U R E D E S P O R T N ' A J A M A I S É T É P R O D U I T E E N S É R I E .

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